Journée pluvieuse

19h30... Un soir pluvieux... Mais tout va bien, après la pluie vient le beau temps, positivons, Tom, positivons... Et puis, ce climat pluvieux lui avait donné un excellent prétexte pour rentrer d'une promenade au parc un peu plus vite que prévu... Ah la la, qu'est ce qu'il ne faut pas faire parfois... Mais bon, Tom se mettait toujours dans des situations périlleuses, il ne fallait plus s'étonner de rien avec lui. Quelle journée... Pour un peu la personne avec qui il avait passé l'après midi l'aurait presque fait déprimer, lui qui est, en permanence, gai comme un pinson. Il avait eu droit au récit de tout ses malheurs, et le pire, c'est qu'il avait du tenter le mieux possible d'être attentif afin de lui montrer qu'il s'intéressait à ce qu'elle disait... Même s'il n'en avait vraiment rien à faire... Enfin, il lui avait prêté une épaule pour pleurer, un petit mouchoir en papier pour se moucher, il lui avait offert un petit sourire tendre pour la rassurer, et tout avait fini par s'arranger. Eh oui, vous voyez qu'il peut être généreux, Tom... Enfin, c'est quand il le veut bien... En remerciement, il avait eu droit à un petit bisou sur la joue et elle voulait e revoir le lendemain... Ca se précisait tout ca. Ca devenait même plutût intéressant. Enfin, attendons demain, un peu de patienc, tout viendra à point en temps voulu.
Tiens comment elle s'appelait déjà? Oups bonne question, à y songer, il ne se souvenait même plus de son prénom... Bon en même temps, il avait été trop occupé à observer son joli minois et son décolleté plongeant... Qui était nettement très intéressant... Bien plus qu'un prénom, croyez moi. Enfin bon, ne nous tracassons pas, on aura tout le temps de lui reposer la question demain, n'est ce pas? oh et puis, en mêm temps, c'est pas grave s'il ne connait pas son prénom... Ne nous tracassons donc pas de cela. Il y a des choses plus importantes ans la vie.
La pluie les avait surpris tout les deux en tombant sur eux très rapidement avec une telle intensité qu'il avait préféré rentrer chez lui pour se mettre au chaud et remettre leur conversation à demain... Chose que la jeune fille avait accepter sans répliquer.
Dix minutes de marches plus tard, il s'était retrouvé devant la porte, en fouillant désespérement après ses clés dans es poches immenses de son Baggy mais sans succès... Il avait du les oulier à l'intérieur comme toujours... Ah non, il s'en souvenait maintenant, elles étaient restées dans la poche de son Baggy de la veille qu'il avait mis à laver sans prendre garde qu'elles étaient encore à l'intérieur.Pourvu que Bill n'ai pas fait tourner la machine... Et pourvu aussi qu'il soit à la maison.... Pauvre Tom, il en était réduit à frapper à sa propre porte, son t-shirt et son baggy dégoulinant de pluie... Tout ca pour une fille... Décidément, il ne changera plus...

Une silouhette fine et elancée. Des cheveux ébènes coiffés telle une crinière. Des yeux soigneusement entourés de noir. Et un sourire radieux sur le visage. Bougeant au rythme de la musique, le jeune homme explorait sa nouvelle cuisine. Soudaine envie. Transformer ses belles framboises en magnifique tarte aux framboises. Pas compliqué à faire, et son frère rafolait de tout ce qui était sucré. Il sortit alors un plat et les ingredients necessaires à la composition du chef-d'oeuvre, et se mit au travail, au rythme des notes de It's Not Over de Chris Daughtry. Sa propre voix s'envolant dans l'immense cuisine, il finit par mettre la tarte au four, fier de son oeuvre d'art. Et tandis qu'une delicieuse odeur envahissait la maison entière, le brun fut pris d'une inspiration soudaine. Un crayon. Du papier. Et le voilà noircissant les lignes, emporté par l'inspiration. S'arrêtant de temps à autre, les yeux clos se laissant porter par la musique et humant le delicieux parfum fruité, le jeune homme ne vit pas le temps passer.
Et ses plusieurs coups frappés à la porte qui le sortirent de son rêve eveillé. Ses yeux chocolats s'agrandirent de surprise. Qui cela pouvait-il bien être ? Tom avait les clés, et il ne connaissait encore personne dans le coin. Abandonnant son bout de papier, l'androgyne se rendit à la porte chantonnant. Puis, arrivé devant cette dernière, il l'ouvrit les yeux remplis de curiosité.
Tom ! Son frère était trempé par l'orage, et son jumeau ne put s'empêcher de rire face à son air penaud. Comme il le connaissait, son double avait du oublier ou même perdre ses clés. Sacré Tom.

-Ben rentre gros malin ! =D

Sur ses mots, un sourire taquin illuminant son visage, le brun s'ecarta de l'entrée, laissant le champs libre à son jumeau trempé.

Ah ben bravo Tom, c'était ouvert en plus... Décidément pour te faire remarquer, t'es champion... Et dire qu'il y en a pour penser que cela s'arrange en vieillissant... Et bien croyez moi, pour Tom, ca avait toujours été comme cela... Et cela était bien loin de s'arranger pour lui... Il était vraiment l'exeption qui confimait la règle. Mais bon, il en fallait bien une...
"C'est ça, Bill, moque-toi", sembla lui dire le regard du jeune garçon aux Dreads lorsque ce dernier vint poser les yeux sur lui... Un regard plutôt surpris, pourtant, il aurait du s'en douter Tom oubliait toujours quelque chose... Sauf ses rendez-vous... Curieusement pour cela, il retenait tout, pas besoin de prendre de notes... Comme quoi, il n'est pas encore un cas tout à fait désespéré.
Devant les moqueries de Bill, Tom ne pu faire autrement que de lui adresser un regard légèrement frustré, mais le petit sourire qu'il ne pu s'empêcher de faire naître sur ses lèvres contrastaient étrangement avec son état d'esprit. Et sans se faire prier, il entra pour se mettre au chaud tout en grommelant un remarque destinée à Bill

Ben oui vas y c'est ça, moque-toi... Ah ces jeunes

Ah ben oui, Tom avait dix minutes de plus que Bill, et pour lui c'était très important. Il en jouait d'ailleurs beaucoup en surveillant son frère lorsqu'il en avait l'occasion... Par contre, il n'aimait pas trop que Bill le surveille, en revanche.
Une fois sa fausse mauvaise humeur passée, ce qui ne tarda pas à arriver vu l'agréable odeur qui régnait dans la maison, Tom retira ses chaussures afin de ne pas salir le sol et tout en s'avançant vers le four chaud, il se tourna vers Bill

Mmmmh, ca sent trop bon ici... Qu'est ce que tu nous a concoté?

Un petit penchement vers le four, et hop, il avait obtenu une réponse à sa question. Gourmand, Tom? Beaucoup oui. Et cela, Bill le savait. Et il savait très bien lui faire plaisir en retour. Une bonne tarte aux framboises pour se réchauffer il n'y avait rien de mieux. S'il allait en manger une part toute chaude? Mais bien sûr, attendre qu'elle refroidisse, il ne pourrait jamais. Il en avait trop envie pour cela... D'ailleurs il ne bougea plus du four, d'un coté parce qu'il pouvait saliver en s'éfforcant de pas baver par terre et de l'autre parce que la chaleur du four le réchauffait en même temps. Sa bonne humeur retrouvée, il ne manqua pas d'adresser un nouveau sourire à son frère avat de reprendre la parole

Ca a l'air délicieux

Ne se retenant plus, le brun regarda sa moitié, l'air moqueur et amusé, puis explosa de rire. Sacré Tom. En plus d'être terriblement tête en l'air, le dreadeux était totalement trempé ! Le brun était près à parier qu'il y avait une fille la dessous. De toute façon, avec Tom, il y avait toujours un fille pas très loin. Son frère profitait de la vie et de toutes le opportunités qu'elle lui offrait. Oui, on pouvait dire les choses ainsi. Parfois, Bill l'enguirlandait gentiment. Mais il savait que c'était peine perdue. Il fallait simplement attendre que Tom La rencontre, Elle. Celle qui le ferait changer. Et en attendant, le blond était bien decidé à vivre sa vie sans contrainte, sous le regard amusé de son jumeau qui ne s'en mellait pas réellement tant qu'il ne connaissait pas les demoiselles. Le jour où sa crapule de frère voudrait sortir avec une amie à eux, le brun lui glisserait de ne pas faire de bêtises, sous peine de perdre une belle amitié pour une histoire d'un soir. C'était comme ça entre eux deux. Ils s'aidaient, se conseillaient, s'épaulaient et par dessus tout s'aimaient. A la vie, à la mort, comme ils disaient si bien.

Bill referma alors là porte d'entrée, suivant son frère, qui attiré par l'odeur alléchante évait déjà franchi le seuil de la cuisine. Riant de la gourmandise de son double, le jeune garçon n'eut pas le temps de répondre à la question du dreadeux qui s'était déjà penché pour voir la merveille à l'interieur du four. Les yeux brillants, il s'exclama que la jolie tarte avait l'air delicieuse. Le compliment fit a nouveau rire le jeune homme. Traduction, Tom mourait d'envie de gouter la tarte. Pile a cet instant, la minuterie sonna, et Bill sortit le chef-d'oeuvre, après s'être equipé d'un gant de cuisine. Puis déposant le plat sur la table ultra-design de leur nouvelle villa, il contempla fièrement sa composition. Pas mal, pour une de ses premières tartes.
Muni d'un couteau, il commenca a decouper la tarte aux framboises sous le regard gourmand de son jumeau.

-Alors cette journée ? Raconte. =D

Puis, coupant la dernière part du dessert allechant, il poursuivit :

-Tu nous sort deux petite assiettes et deux petites cuillères ? =)

Il prit ensuite place sur une des chaises confortables, poussant sur le coté son crayon et ce qu'il avait griffoné quelques minutes auparavant...

Sacré Billou toujours le premier à se foutre de lui… Mais bon, Tom préférait nettement le voir comme cela. Cela lui faisait tellement plaisir de voir son double heureux, malgré les épreuves qu’ils avaient du traverser tout les deux. Certes par moment, il y en avait toujours un ou l’autre pour replonger doucement dans la tristesse, mais ces derniers temps, ces moments se faisaient plus rares. Tom adorait plus que tout entendre son frère rire. Il faut dire qu’il avait un rire très communicatif. Et dès lors, Tom ne pu s’empêcher de lui adresser en retour un sourire proche du rire mais il se retenait voulant se montrer sévère… Mais jamais il ne pourrait l’être avec Bill. Et cela son jumeau le savait bien. Et il en jouait beaucoup. Décidément, Bill méritait vraiment des claques parfois… Il était pire qu’un gosse. Et dès lors, Tom secoua négativement la tête en le regardant se moquer de lui… Irrécupérable, oui, Bill était vraiment irrécupérable. Il n’y avait plus de doutes là-dessus… Quoique Tom n’en ai jamais vraiment douté. D’un coté, ils n’étaient pas jumeaux pour rien ces deux là. Qu’est ce que Bill pouvait l’exaspérer parfois… Mais en même temps Tom ne se voyait pas une minute vivre sans son frère. D’ailleurs, ce n’était pas pour rien qu’ils partageaient le même appartement. Tom sans Bill ne serait plus vraiment lui-même. Acheter une maison séparément et se voir à quelques moments de la journée seulement ? Tom n’y pensait pas. Il déprimerait très certainement dans les trente secondes suivant leur séparation.
Certes un beau jour, Bill rencontrerait certainement une jeune fille et passerait donc moins de temps avec lui. Ce jour là, Tom le regrettait un peu, mais ils en avaient déjà parlé souvent tout les deux. Et ils s’étaient dit que jamais une fille ne viendrait se mettre entre eux. Cela aurait du rassurer Tom mais on, il tenait à bien profiter de son « petit frère ». On ne sait jamais.
C’est vrai que Bill était le seul à pouvoir dicter la conduite de son frère. Généralement, Tom n’en faisait qu’à sa tête mais il suffisait que Bill soit derrière et le résultat était alors différent. En plus d’être son jumeau Bill était également son meilleur ami, son confident. Destinés à être ensembles par leur lien de jumeaux, jamais il n’accepterait d’être loin de lui. Seule la mort les séparerait. Et si Bill mourrait avant lui, Tom ne ferait pas long feu, à coup sûr. En même temps ils se complétaient tellement. Ce que Tom ne savait pas faire, Bill le réalisait à merveille. Tenez, par exemple, ce gâteau dans le four… Jamais Tom n’aurait eu la patience de faire cela, il détestait cuisiner… S’il n’y avait pas Bill il serait déjà mort de faim. Et du coté de Bill, Tom savait exactement quoi dire aux filles pour les séduire… dès lors, si Bill avait besoin d’un tuyeau là-dessus, son frère se ferait un plaisir de lui apprendre ce qu’il savait. Bien souvent, Tom se demandait comment Bill faisait pour vivre si longtemps sans fille avec lui… Et il avait beau lui dire qu’il perdait quelque chose, Bill ne voulait généralement rien entendre. De même que Bill était très discret, Tom lui, pourrait facilement se vanter de ses exploits… Et heureusement que son frère était là pour l’arrêter bien souvent car Tom n’avait généralement aucune limite.
Traduisant une certaine impatience, Tom s’était gentiment installé à coté du four, au moment où la minuterie avait sonné… Ah ben là, il était un peu en hauteur il pourrait donc piocher facilement dans la tarte pour y prendre une framboise… Ce qu’il tenta de faire d’ailleurs avant de voir la tarte lui passer sous le nez. D’un bond, il sauta à terre pour s’avancer vers la table et fut alors interrompu dans son élan par Bill qui lui demandait d’aller lui chercher un couteau. Une petite moue enfantine se dessina machinalement sur les lèvres de Tom alors qu’il faisait demi tour pour prendre dans l’un des tiroirs le couteau à tarte pour l’amener à son frère. Et alors que ce dernier reprenait la parole pour lui demander sa journée, Tom ne pu retenir une petite grimace alors qu’il chipait l’une des framboises pour la porter à ses lèvres et reprit la parole dans un soupir et un murmure

Lamentable… Mimi Geignarde dans Harry Potter n’est rien comparé à la jeune fille que j’ai rencontré tout à l’heure au niveau des larmes… Elle était mignonne, certes, mais à part ça…

A part ça, il n’y avait rien d’autre. Espérons qu’elle aille mieux demain. Enfin bon, si jamais ça n’allait pas, Tom n’allait pas se gêner pour lui dire ce qu’il pensait. Comme il le faisait d’habitude.
Enfin, profitons de l’instant présent, elle était sûrement chez elle pensant à son après midi alors que Tom de son coté n’avait d’yeux que pour la tarte de son frère. Mais poliment, il interrogea ce dernier tout en allant chercher les assiettes et les cuillères demandées

Et la tienne ?

Il revint alors vers la table et y déposa les deux assiettes et les couverts sur les tapis de table en adressant un sourire à son frère, impatient de connaître sa journée à lui… C’est vrai qu’ils ne s’étaient pas beaucoup vus aujourd’hui… Et Tom avait donc bien envie que Bill lui raconte tout. Dans les moindres détails.
Son regard s'éait porté ensuite rapidement sur les notes de son frère et c'est avec curiosité qu'il prit la feuille entre ses doits avant de jeter un nouveau coup d'oeil à Bill

Qu'est ce que c'est?

Sans se faire prier, le dreadeux se hata d'attrapper deux assiettes qu'il mit rapidement sur la table. Bill, perché sur son tabouret observait les yeux de son double. Ce regard, il le connaissait par coeur. Et tout ce que les prunelles du guitariste exprimaient à cet instant était de l'envie, accompagnée d'une pincée d'impatience et d'une bonne dose de gourmandise. Attendri devant la mine digne d'un enfant devant un gateau d'anniversaire qu'arborait son frère, Bill ne pu retenir un sourire attendri. Arf. Bon sang, que ferait-il, sans Tom ? Il était sa moitié. Son jumeau. La personne qui comptait le plus au monde à ses yeux. Son tout. Et, il était tout ce qui lui restait. Sa seule et unique famille. Il l'aimait, Bill. Oui, il l'aimait de tout son coeur. De toute son ame. Il creverait pour lui, s'il fallait.

Plongeant peu a peu dans ses souvenirs, Bill se souvint de la fois où, ils étaient grimpés sur ce toit, cette nuit là. Ils avaient onze ans et toute leur ame d'enfant. Intrepides et bravant les interdits, les deux chenapans avaient poussé leur drap, un vendredi soir, à 3h du matin. Papa et Maman dormaient, et les deux anges avaient lutté pour garder les yeux ouverts tout ce temps. C'était de Bill que venait l'idée. Bill avait toujours voulu voir les étoiles de plus près. Et l'après-midi même, à la sortie des cours, il avait regardé avec envie l'immense hotel dans la rue parallèle à celle de leur collège. Tom, suivant son regard avait interrogé le brun, qui lui avait répondu qu'il révait de grimper sur cet hotel qui grimpait à perte de vue et semblait caresser les etoiles. A cet instant, un sourire malicieux avait fait son aparition sur les lèvres du dreadeux. Et en moins de trois minutes, il fut convenu que les deux jeunes garçons monteraient la nuit même sur toit. Le même sourire rêveur resta scotché aux lèvres de Bill, le restant de la soirée. Le diner lui parru extrêmement long. Et l'attente qui s'en suivit aussi. A deux il tentèrent de tuer le temps. D'abord, ils jouèrent à la console, ou ils menèrent une lutte acharnée, entre insultes taquines et rires enfantins. Puis, il jouèrent au cartes, avant de finir tout deux allongés sur le lit de Tom. Il était vingt-trois heures, et les parents des deux garçons ne dormaient toujours pas. Les yeux rivés au plafond, les jumeaux ne dirent mot durant un long moment. Puis, un longue conversation commença. Les deux jeunes garçons pouvaient discuter des heures durant, depuis leur plus jeune age. Ils parlaient de tout, de rien. De eux. Du monde, et de la vie, se posant des questions qui revelaient chez eux une extrême maturité pour leur onze petites années. Les enfants ne s'intorrompirent pas, jusqu'à vingt-trois heures cinquante. Ne decellant plus aucun bruit à part celle de leur petites voix chuchotant, il se levèrent. Bill prit la main de son frère, et à pas de loup il se rendirent devant la chambre de ses parents. Ils etouffèrent un petit rire lorsqu'ils entendirent de lengers ronflement, avant de deguerpir craignant de les reveiller. Atrappant leur vestes, les enfants sourirent, les yeux brillants. Puis, avec précaution ils sortirent, femant la porte d'entrée le plus silencieusement possible. Une montée d'adrenaline s'empara de Bill qui etouffa un cri d'excitation, tandis qu'ils s'elancaient dans la rue, en courant, main dans la mains. Arrivés au pied de l'hotel, le coeur battant à la chamade, ils se mirent a grimper les escaliers. Ascension lente et penible. Ascension vers les Etoiles. Et cela leur donnait des ailes. Arrivés devant l'echelle de secours, Bill s'arreta, plongeant ses yeux dans ceux identiques de son double. Il serra sa main un peu plus fort, avant de la lacher pour grimper les bareaux de l'echelle menant au paradis. Ouvrant la trappe menant au toit, il s'extirpa de l'immeuble. Et c'est sans regarder autour de lui qu'il aida son frère à en faire de même. Et les voilà tout deux, se tenant a nouveau la main, regardant chacun dans le fond des yeux de l'autre. Puis, comme s'ils s'étaient mis d'accord par le regard, ils levèrent au même instant leurs prunelles chocolat vers le ciel. Et bam. Le coeur de Bill se mit à battre n'importe comment, loupant un battement, se cassant la gueule sur ces milliers d'etoiles scintillantes. Le souffle coupé, il resta transi quelques longues minutes. Et c'est sans un mot que Bill et Tom s'assirent non loin du bord, sur le béton. Une brise chaude leur caressait le visage. Emu, Bill vint nicher sa tête au creux du coup de Tom. Il ne savait plus s'il devait regarder les lumières scintillantes de la ville, ou la pureté du ciel sans aucun nuage. Les yeux clos, jsute pour graver cet instant à jamais dans son coeur et sa mémoire, le brun sentit son frère frissoner. A cet instant, il sortit instinctivement le carnet dans lequel il ecrivait des esquisses de chansons. Et là, pris d'une inspiration venant du ciel, son crayon se mit à gratter sans plus s'arreter, sous les yeux agrandis de surprise de son frère. Cinq minutes plus tard, il venait d'ecrire sa première chanson. In Die Nacht. Lui et son frère. Le plus beau souvenir de sa vie.

Des etoiles dans les yeux, Bill fut brusquement sortit de ses souvenirs par la voix grave de son frère qui répondait à sa question. Apparament, sa journée ne s'était pas passée exactement comme il l'esperait. Une fille pleurnicharde apparament. L'attitude de son frère fit sourire Bill. Il ne changerait jamais ! Pourtant, Bill comptait bien lui prouver que l'amour, le vrai, le long existe vraiment.
Tom demanda alors a Bill comment s'était passée sa journée. Un sourire aux lèvres, le brun répondit :

-Oh, levé tard, trainassé dans un bain, puis devant la télé. Puis... J'ai fais cette belle tarte pour mon adorable frérot et moi même.

Puis, jetant un oeil interessé aux paroles que Bill avait grifonné, le dreadeux le questionna, avec interet. Son frère rit, avant de dire.

-Oh, rien de bien interessant. Un brouillon des paroles d'une nouvelle chanson... C'est pas super, juste quelques mots.

Juste quelques mots, venus comme ça. Quelques phrase qu'il remanierait jusqu'à en faire une chanson avec l'emotion et la profondeur qu'il souhaite.
Marquant une pause, il ajouta :

-J'me suis beaucoup rappellé aussi. De nous, petits. Surtout Ce soir là. Sur ce toit tu te rappelles ? C'est bête, mais j'suis nostalgique aujourd'hui.

Nostalgique. Oui, Bill était plutot nostalgique aujourd'hui.

Des souvenirs pleins la tête et des étoiles pleins les yeux… C’était sans doute le meilleur moyen de décrire son enfance, celle de Tom, aux cotés de son frère. Avec lui, tout n’avait été que merveilles, bonheurs et surprises. Une enfance de rêves dans lesquels resterait à jamais gravés leurs tendres moments. Tom n’oublierait jamais cette nuit qui pour lui avait été la plus magique de toutes. Un moment intense tel qu’il n’en avait jamais connu par après. A y resonger, on aurait presque pu encore revoir les petites lumières scintillantes qui illuminaient le ciel dans son regard lorsque Tom repensait à cette nuit.
Oui, Tom était resté quelque part un grand enfant… Un enfant que Bill était le seul à connaître à présent. Mais autant Tom et Bill avaient grandis, autant leur amitié n’avait pas bougé… Ou peut-être si… En grandissant, les jumeaux l’avaient fortifiées. Et rien ne viendrait la briser. Rien ni personne. Tom l’avait promis maintes et maintes fois à son frère, et Bill savait pertinemment bien qu’envers lui, Tom n’avait qu’une seule parole.
« In die nacht »… La chanson la plus apte à retranscrire leur lien. Un lien que peu de personnes comprenaient… Et dont Bill et Tom ne comprenaient pas comment des personnes seules, sans jumeaux, arrivaient à vivre sans. Pour eux, vivre l’un sans l’autre était inconcevable. Et cela se traduisait parfaitement dans la chanson qu’avait écrite Bill. « Tu es tout ce que je suis, et tout ce qui coule dans mes veines » « « Nous nous soutiendrons toujours, peu importe où nous allons, peu importe la distance » Voilà quelques bribes de sa chanson, écrite seulement à l’age de onze ans alors qu’ils étaient seuls, tout les deux, sur le toit d’un hôtel… Une chanson qui n’appartenait qu’à eux et que Tom et son frère adoraient jouer dans la plus grande intimité de leur appartement quand l’envie leur prenait. Et il n’était vraiment pas rare que cela arrive.
Lorsqu’il la jouait, Tom revoyait systématiquement cette nuit… Et quelques bribes de leur tendre enfance. Comme par exemple la fois où leurs parents avaient décidés de leur offrir un camp de vacance différent l’un de l’autre… Ils croyaient bien faire, mais au bout de deux jours, Bill avait téléphoné à ses parents pour qu’ils viennent le chercher et le mener auprès de Tom, et de son coté, Tom avait fait de même un peu après le coup de fil de son frère pour demander si Bill ne pouvait pas venir le rejoindre. Et ces deux jours loin de son frère avaient été les pires de sa vie.
Heureusement, un accord avait été conclu entre les parents et les animateurs des deux clans, et les jumeaux purent passer une semaine dans un camp, et une semaine dans l’autre en restant ensembles. Et dès lors, qu’est ce qu’ils s’étaient amusés tout les deux.
Un autre souvenir ? Je pourrais vous citer celui où Tom était parti acheter une guitare avec son père. Le magasin était à environ trois quarts d’heure en voiture par rapport à la maison et à peine à la moitié du chemin, Tom avait imploré son père de faire demi tour. Il sentait que Bill allait mal et pour lui, il était on ne peut plus important que d’être à ses cotés. Sous les supplications de Tom, son père avait alors fait demi tour et tout deux étaient rentrés pour trouver sur la tale de la cuisine un simple mot écrit de la part de là mère des jumeaux qui disait : »Bill doit se faire opérer des amygdales et devra rester quelques jours à l’hôpital. Suite à l’opération, Tom avait demandé pour pouvoir rester avec son frère pour guetter le moment où il se réveillerait. Dans sa tête, c’étai clair, il voulait être là, avec lui, lorsqu’il ouvrirait les yeux. Et les infirmières, compréhensives, avaient installés un lit contre celui de Bill pour Tom.
Oui, ils se soutenaient, dans chaque moment difficile. Et des preuves pour le prouver, ils en avaient pleins.
Lorsqu’ils étaient plus jeunes, ils aimaient s’endormir l’un contre l’autre, en se disant que jamais ils ne se quitteraient. Que plus tard, ils vivraient tout les deux, ensembles. Et à présent, c’était devenus vrai, à dix huit ans, les deux garçons vivaient plus unis que jamais sous un seul et unique toit. Un petit havre de paix qu’ils avaient achetés tout les deux. Et où ils se sentaient tellement bien.
Pour lui, il n’y avait pas plus belle preuve d’amour que cette chanson écrite par la main de son jumeau. Peut-être était ce pour cela que Tom ne voulait s’attacher à aucune fille… L’amour qu’il portait à Bill et celui qu’il recevait de son jumeau devait sans doute lui être suffisemment grand et suffisant pour qu’il puisse en vouloir davantage d’une autre personne. Et puis, s’il vivait, c’était pour Bill. Et non pour quelqu’un d’autre. Et personne ne pourrait changer cela. Il le savait. Personne ne prendrait la place de Bill dans son cœur tout simplement parce qu’il n’y avait de place pour personne d’autre à part lui. C’était tout aussi simple que cela.
A l’énoncé de la journée qu’avait passée Bill, Tom ne pu retenir un petit sourire. Son double avait passé une journée tranquille, une journée dont Tom aurait raffolée. Ah, si cette cruche ne lui avait pas donné rendez vous…

Une journée super… J’aurais vraiment aimé pouvoir la passer avec toi. Demain, promis, je fais grasse mat et je reste avec mon frère adoré qui m’a trop manqué aujourd’hui.

Tom s’intéressait beaucoup aux compositions de son frère. Et il éprouvait pour lui une réelle fascination par rapport à ce qu’il était capable de faire percevoir dans chacun de ses textes. Pour Tom, Bill était un exemple, une source d’admiration qui ne cessait de s’aggrandir au fur et à mesure que Tom passait du temps avec lui.
Il parcouru la feuille du regard et lu quelques mots

« Ton image est en sécurité, je la porte en moi » « Quelque part se trouve le lieu
que seuls nous deux connaissons. Tout s'est passé autrement que nous l'avions pensé »
« Nos coeurs battent dans la nuit, fais moi confiance »
« A travers 1000 mers, 1000 étoiles défilent. Laisse toi aller vers moi. Je me laisse aller vers toi »

Il releva alors les yeux vers son frère une nouvelle fois

Je l’adore déjà cette nouvelle chanson. J’ai hate de pouvoir essayer de mettre une mélodie dessus…

Oui, Tom pouvait passer des heures à chercher la meilleure mélodie digne des mots de son frère. C'était une chose qu'il appréçait faire plus particulièrement.
Doucement, il se releva et alla chercher un couteau dans un des tiroirs et revint vers la table. Non, il n'allait pas tuer son frère, mais découper soigneusement le gateau que ce dernier avait préparé en quelques parts égales pour lui en servir un morceau et se servir ensuite et commencer à manger à l'aide de sa petite cuillère. Il pu alors se rendre compte une nouvelle fois des talents culinaires de son frère et s'apprétait à le lui dire lorsque ce dernier reprit la parole, faisant naitre un nouveau sourire sur les lèvres de Tom qui hocha positivement la tête

Si je me souviens? Comment pourrais je oublier un tel moment, Bill? Tu sais ce que j'aimerais? Qu'on recommence tout les deux, une nuit ... Qu'on grimpe au dessus du campus ou bien d'un immeuble, peu importe, mais qu'on revive ce moment, rien que toi et moi... Ca me plairait énormément