INTRIGUE [Mark/Kate/Mike/Brooke/Perles]

Il était 9h00 du matin. La villa était plongée dans un profond silence. Le calme qui régnait ne laissait rien présager de la tempête qui allait arriver. La journée s’annonçait des plus banales. Kate s’éveillait doucement. Elle ouvrit les yeux et se redressa en réfléchissant au programme de la journée. Elle n’avait rien prévu de particulier. Elle allait probablement rester chez elle à ne rien faire. Rien qu’à cette idée, elle soupira. La brune se laissa retomber sur son oreiller et remonta un peu plus la couette, jusqu’à ce qu’elle lui arrive au nez. N’étant pas du genre à rester allongée à attendre que le temps passe, la demoiselle finit par se lever. Direction: la salle de bains où elle prit une douche bien chaude. Puis les cheveux mouillés, en sous vêtements et une serviette autour du corps, elle alla prendre un croissant dans la cuisine puis remonta à l’étage. Tout en mangeant sa viennoiserie dans son dressing, elle méditait sur ce qu’elle allait mettre aujourd’hui. C’est là que ça posait problème...
Contrairement à toute fille normalement constituée, Kate n’était absolument pas fan de shopping, pour être honnête elle avait horreur de ça! Mais cette fois il fallait se rendre à l’évidence, elle devait renouveler sa garde robe. En effet, il ne faisait pas exactement le même temps à Seattle que sur l’île. Alors forcément, tous les pulls qu’elle avait ne lui étaient pas vraiment utiles ici. Quoi qu’aujourd’hui, il semblait y avoir un peu de pluie.
Bon, cette fois, la brune ne pouvait pas y échapper. Dès cet après-midi elle irait au centre commercial. Il fallait voir le bon coté des choses, au moins ça lui ferait une sortie.
Elle enfila un jean noir, un gilet de la même couleur par-dessus un tee-shirt blanc.

Il était à présent 14h30, moins d’une heure avant la catastrophe. La pluie était un peu plus forte que pendant la matinée, mais ça n’avait vraiment rien d’inhabituel. C’était le genre de pluie qui ne faisait rien de plus que des flaques d’eau sur le bitume irrégulier.
Après avoir attraper son sac en bandouillère dans lequel elle fourra son portefeuille, son Ipod et son portable, elle enroula une écharpe blanche autour de son cou, mit ses chaussures et sortit de chez elle.
Quelques minutes plus tard, elle se retrouvait sur le parking du centre commercial. Quand elle sortit de sa voiture, un bruit désagréable se fit entendre. Il venait du ciel. La jeune femme leva les yeux et remarqua des nuages d’oiseaux qui poussaient des cris aigus. C’était très étrange et Kate ne devait pas être la seule à le penser. Plusieurs personnes autour d’elle regardaient les volatiles quitter l’île, certains les montraient du doigts en s’interrogeant. Bref... Elle ne se posa pas plus de questions et entra dans le centre commercial.
Kate monta jusqu’au deuxième niveau où il y avait un magasin de musique, informatique et autre. Elle ne se sentait pas d’attaquer tout de suite par les vêtements. Soudain, au rayon écrans plats, la sonnerie de son portable retentit. Elle le sortit de son sac et regarda le nom qui était inscrit sur l’écran. En le voyant, son cœur fit un bond. Papa. Elle décrocha rapidement et eut la mauvaise surprise d’entendre des parasites et la voix de son père saccadée par la coupure du réseau.

- Papa... je... je comprends pas... ça coupe...

Cela faisait quatre mois, quatre interminables mois qu’elle n’avait pas entendu le son de sa voix, qu’il ne l’avait pas appelé. Elle lui en voulait énormément, elle voulait lui exprimer sa colère, sa déception, l’angoisse qu’elle ressentait, la peur qui ne la quittait pas depuis qu’elle était loin de lui, depuis qu’elle était partie. Malheureusement, elle ne pouvait pas le faire, le réseau était vraiment trop mauvais. De plus, son père semblait vouloir lui dire quelque chose d’urgent. Kate reconstituait avec difficulté les phrases qu’il lui disait avec le peu de mots qu’elle pouvait entendre. Lorsqu’elle comprit, elle fronça les sourcils.

- Quoi?!?... Tu veux que je quitte l’île? ... Mais ...! Une temp... Non pourqu... allô? Papa? Papa!

Un bip froid et neutre venait de couper court à la conversation. Kate ne comprenait pas pourquoi son père l’avait appelé pour ça. Pourquoi lui avoir parlé de ça? Peu importe. Elle s’en moquait royalement, elle voulait le rappeler, même si avant qu'elle s'en aille, il lui avait défendu de le faire. Elle voulait lui parler. Mais le portable n’avait plus de réseau du tout. Peut-être qu’une fois dans la galerie, il y en aurait. Kate sortit en courant du magasin mais même dans la galerie, il n’y avait toujours pas de couverture. La brune leva les yeux et son regard se posa sur le dernier habitant de l’île qu’elle avait eu envie de croiser ces dernières semaines. Mais aujourd’hui, elle était soulagée de le voir, il allait peut-être pouvoir l’aider en la laissant emprunter son portable. Il était à l’opposé de la galerie, dans une bijouterie. La jeune femme fit le tour en courant et entra dans le magasin. Un peu essoufflée, elle resta quelques secondes derrière lui pour reprendre son souffle et l’interpella.

- Mark...

A l'intérieur du centre commercial aucun bruit ne filtrait et les gens vaquait tous à leur occupation sans se méfier de ce qu'il se passait dehors. Pour tout le monde ce n'était qu'une tempête semblable à celle qu'ils avaient déjà connus. Le bruit de la pluie sur la verrière centrale n'était pas encore assez important pour que des clients levent la tête et se pose des questions...Tout le monde pensait que la tempête qui devait avoir lieu ne serait pas plus grosse que d'ordinaire. On savait que sur l'île lorsqu'il pleuvait, il ne pleuvait pas à moitié...mais c'était largement gérable aussi personne n'avait chercher à modifier ses habitudes...hormis peut être quelques loufoque qui s'était persuadés que la mairie cachait des informations alarmantes sur la tempête qui se préparait. Il n'en voyait pas la raison et ne s'inquiétait donc pas plus que les autres.

Il observait avec attention un bracelet en or blanc serti de rubis lorsqu'un groupe qui venait juste d'arriver parla du comportement étrange des oiseaux. Ils ne firent que passer derrière le jeune homme et celui ci entendit vaguement la conversation. Croquant dans son hot-dog le jeune homme leva distraitement la tête vers la verrière ronde un peu plus loin pour regarder si effectivement quelques chose valait la peine d'être regarder. Il ne vit rien de bien particulier et se dit simplement que ces jeunes avaient du voir un groupe d'oiseaux pour la première fois pour en parler de cette manière...
Il allait manger la dernière bouchée de son hot-dog lorsqu'il entendit quelqu'un l'appeler. Une voix qui lui semblait vaguement familière même si il mit quelques secondes à la reconnaitre...la main de Mark se stoppa en plein élan et le jeune homme tourna la tête. Son regard se posa sur la jeune femme brune totalement essouflée. Kate !? Il était un peu surpris de tomber sur elle. Il ne l'avait pas revu depuis le Bowl Road. Une soirée...étrange pour tout dire...et qui datait de plusieurs semaines à présent. Il n'avait eu aucune nouvelle de la jeune femme et n'avait pas non plus essayé de la recontacter.

Le jeune homme mit quelques secondes à se ressaisir et écarta sa main pour éviter que la moutarde qui tentait de s'échapper de son hot-dog ne tombe sur sa veste.

- Bonjour Kate...

Evidemment, Mark fut surpris de voir la brune. Si elle n'avait pas eu quelque chose d'important à lui demander, elle aurait sourit en voyant sa tête. Mais là, ce n'était pas le moment. Lorsque le jeune homme lui dit bonjour, elle lui répondit:

- Salut Mark.

Elle en aurait presque oublié de le saluer tant sa requête lui brûlait les lèvres. C’est à ce moment là que Kate hésita. D’un coté, c’était un peu mal placé de demander un service à Mark après la soirée qu’ils avaient passée tous les deux. Surtout qu’elle datait de plusieurs semaines et que depuis, les deux jeunes gens ne s’étaient pas recroisé. Pour être honnête, Kate l’avait complètement sortit de ses esprits. L’homme pouvait très bien lui répondre sèchement et ne pas vouloir l’aider. Après quelques secondes de silence, la brune finit par se décider.

- Est-ce que je peux t’emprunter ton portable, juste une minute?

Si Mark ne pensait pas déjà que Kate était étrange, il devait à présent en être certain. Mais ce que l’on pouvait penser d’elle à ce moment précis, c’était le dernier souci de la jeune femme.
Soudain, un éclair déchira le ciel. Le bruit était si fort que la verrière se mit à vibrer. On entendit un cri de surprise de certaines personnes et presque toutes levèrent la tête pour observer le ciel. Kate, après un bref sursaut, en fit de même et eu du mal à croire ce qu’elle voyait. Les nuages gris qui n’apportaient que de la pluie s’en allèrent pour laisser place à d’énormes nuages noirs, comme elle n’en avait encore jamais vu.
Kate n’était pas vraiment rassurée. C’était la première tempête depuis son arrivée sur l’île. Bien sûr, il y avait déjà eu de l’orage, mais ça n’avait rien de comparable. Aujourd’hui, les nuages étaient si noirs et si épais que le soleil semblait s’être couché.
La brune reporta son attention sur Mark et sur la réponse qu’il allait lui donner même si maintenant, elle se disait que son portable n’était peut-être pas le seul à ne plus avoir de réseau.

Il regarda la jeune femme qui lui rendit son bonjour. Il se demandait bien ce qu’il lui arrivait. De toute évidence elle avait couru la question qu’il se posait était pourquoi ? Etait ce simplement pour lui dire bonjour ? Il en doutait fortement. Ni lui, ni elle n’avait penser à l’autre durant ces dernières semaines. Il avait même occulter cette soirée désastreuse la reléguant dans un coin de sa mémoire. Et puis les choses avaient bien changés depuis cette rencontre…à l’époque il cherchait à oublier Brooke et les sentiments qu’il lui portait tandis qu’à présent il était officiellement avec la brune et vivait sa romance avec elle au grand jour sans aller voir ailleurs alors il n’avait eu aucune raison de chercher à revoir Kate et surtout pas pour le souvenir de leur soirée. Après quelques secondes de silence la jeune femme se décida enfin à lui faire part de sa raison de l’aborder.

Mark fronça légèrement les sourcils. Elle voulait utiliser son portable. Il n’était pas vraiment surpris les réseaux téléphonique faisaient de drôles de choses aujourd’hui…tout comme le temps d’ailleurs mais il l’était davantage qu’elle s’adresse à lui après leur dernière paroles et la manière dont-ils s’étaient quittés.
Un éclair déchira le ciel avant que Mark ne puisse ouvrir la bouche pour répondre. Le bruit qui accompagnait celui-ci fut tellement fort que la verrière se mis à vibrer. Tout les client du centre commercial aux abords de la verrière levèrent la tête vers le ciel tandis que d’autre poussait des hurlements et s’enfuyait en courant vers un endroit ou des monceaux de verres gros comme des ballons de baskets ne risquaient pas de leur tomber dessus. Si le cœur de Mark fit un bond dans sa poitrine la peur ne se lu pas sur le visage du jeune homme. Il se contenta de lever le regard vers la verrière. Ce qu’il vu le surpris grandement. Pourquoi les nuages devenaient si noir ? Le maire avait assuré que la tempête ne serait pas plus forte que celles qu’ils avaient pu connaître…
Depuis maintenant deux ans qu’il vivait ici, Mark avait pu voir des tempêtes et elle n’avait rien à voir avec ce que semblait annoncer ces nuages…Dans sa poche son téléphone émit de nouveau un léger bruit signe qu’il venait de perdre encore une fois son réseau. Le jeune homme soupira avant de regarder Kate.

- Désolé mais je crois que je n’ai plus de réseau…

La pluie anodine qui tombait quelques minutes plus tôt se transforma en une pluie beaucoup plus conséquente. Le bruit des gouttes sur la verrière se fit plus fortes tandis que des éclairs continuaient de zébrer le ciel et que le grondement du tonnerre se faisait de plus en plus entendre. Le jeune homme haussa les épaules en regardant la brune devant lui.

- ça arrive de temps en temps lorsqu‘il y a une tempête…dit il comme pour la rassurer. Tu devrais essayer une cabine téléphonique. En générale elle fonctionne très bien…sauf si tu veux joindre quelqu’un sur un portable bien évidemment…

Soudain un hurlement se fit entendre dans le centre commercial. Un clochard qui semblait avoir perdu l’esprit balançait des prédictions à qui voulait l’entendre en hurlant.

- LA FIN DU MONDE !! REPENTEZ VOUS IGNOBLES PECHEURS ! LE JUGEMENT DERNIER ARRIVE ! L’ÎLE VA CROULER SOUS LES FLOTS ! SAUVEZ VOTRE PEAU, PAUVRES FOUS !

Le service de sécurité du centre arriva en courant ceintura l’homme qui essayait de se débattre.

Comme elle l'avait supposé, Mark non plus n'avait pas réseau. D'ailleurs, il y avait fort à parier que plus personne sur l'île ne pouvait se servir de son téléphone portable. Le brun expliqua que ce genre de coupure n'était pas inhabituel lors de tempête. Il n'y avait pas de quoi s'alarmer. Mark poursuivit en lui suggérant une cabine téléphonique, sauf pour un appel allant vers un téléphone portable. Malheureusement, Kate ne voulait pas prendre le risque d’appeler sur son fixe, de peur que ce soit quelqu’un d’autre que son père qui réponde. Elle devait donc le joindre sur son portable. Tant pis.

- C'était justement un mobile que...

Une voix lui coupa la parole et détourna son attention. Elle fit volte face et remarqua un homme aux vêtements usés et sales. Il avait l'air complètement cinglé et hurlait des paroles apocalyptiques. Les gens qui allaient et venaient dans l'allée prenaient soin de ne pas trop s'approcher de lui. Un groupe de jeunes adolescents fut prit d'un fou rire et le fait que des agents de sécurité mettent fin au discours de l'homme ne fit que les pousser à rire encore plus fort. Une fois l’individu maîtrisé et emmené on ne sait où, Kate se retourna pour refaire face à Mark. Un autre coup de tonnerre, encore plus fort que le précédent retentit. Cette fois-ci, le cœur de Kate fit un bond dans sa poitrine. La puissance de l’orage était impressionnante. La brune avait du mal à se rassurer. Il n’y avait pas que la météo qui la rendait anxieuse. Tous les visages tendus qu’elle voyait autour d’elle lui laissaient penser que les habitants étaient aussi inquiets qu’elle. La tension était palpable. Le regard de Kate se posa sur le visage de Mark. Il paraissait très serein. La brune essayait de se dire que si lui gardait son calme, elle n’avait aucune raison de perdre le sien.

- C’est toujours comme ça les tempêtes ici?

Si la mémoire de Kate était bonne, l’homme lui avait dit que cela faisait deux ans qu’il était sûr l’île. La demoiselle espérait donc qu’il allait lui dire qu’il avait souvent vu ce genre de météo et qu’elle n’avait pas à s’inquiéter. Parce que s’il lui disait le contraire et que c’était la première fois en deux ans qu’il voyait un temps pareil, elle n’allait vraiment, mais alors vraiment pas être rassurée.

La jeune femme lui répondit que c'était justement un portable qu'elle souhaitait joindre mais elle n'eut pas le temps de poursuivre sa phrase un clochard venant hurler et affoler les clients du centre commercial. Mark lui même ne put s'empêcher d'esquisser un sourire en voyant la manière dont les agents de sécurité essayait de maîtriser l'homme en question. Il reporta son regard sur Kate. Cette dernière avait l'air totalement affolée...et elle n'était pas la seule. Plusieurs personnes se dirigeait vers la sortie après un autre coup de tonnerre plus important que le précédent. Le jeune homme sursauta imperceptiblement, cela commençait à devenir étrange...aussitôt ses pensées se dirigèrent vers Brooke. Il savait que la jeune femme avait un peu peur des orages et espérait qu'elle était tranquillement à la maison bien à l'abri de ce déluge qui s'annonçait pour le moins impressionnant.

Kate lui demanda si les tempêtes sur l'île était toujours aussi violente. Le jeune homme aurait pu mentir mais il n'en voyait pas l'interêt et lui répondit donc la vérité.

- Eh bien....elles se sont pas petites en générale mais j'avoue que là...elle a l'air d'être bien costaud.

Il esquissa un sourire rassurant en allant jeter la fin de son hot-dog dans une poubelle. Il n'avait plus vraiment faim et avait envie d'acheter rapidement le cadeau pour Brooke pour pouvoir aller s'assurer que Evy allait bien avant de rejoindre Brooke chez lui.

- Ne t'inquiéte pas...La mairie a assurée qu'elle serait sans danger. Nous n'avons rien à craindre. Sur ce je te souhaite une...

Mais Mark n'eu pas le temps de terminer sa phrase, un eclair violent déchira le ciel illuminant la rotonde de verre tandis qu'un grondement de tonnerre refit vibrer celle ci. La panique commençait réellement à envahir les gens et certains se mettait à courir voulant à tout prix sortir au plus vite du complexe commercial. Un groupe de jeunes arriva si vite en courant qu'il bousculèrent Kate au passage. Cette dernière manqua de se retrouver par terre mais Mark la rattrapa avant de laisser échapper un flot de jurons en direction des jeunes qui ne s'étaient même pas excuser et qui continuait de s'enfuir vers la sortie.

- Ca va ? Ils ne t'ont pas fait mal ? demanda t-il ensuite en regardant Kate qu'il tenait entre ses bras.

Contrairement à ce que la brune aurait souhaité, les paroles de Mark ne la rassurèrent pas beaucoup. En fait pas du tout! Si même lui jugeait que la tempête était plus forte que les autres, c'est qu'il y avait sûrement de quoi s'inquiéter.
Depuis qu'elle était toute petite, Kate se berçait avec le grondement sourd du tonnerre durant les soirs d'orage. C'était un bruit qu'elle adorait. Et lorsque la pluie battait contre les carreaux, c'était encore mieux. Ce que Kate aimait, c'était la sensation d'être en sécurité et bien au chaud sous la couette alors que dehors, le temps se déchaînait.
Etrangement, aujourd'hui elle ressentait le sentiment inverse. Enfin il faut dire ce qui est: jamais elle n'avait vu un orage aussi violent. On aurait pu jurer que la nuit était tombée sur l'île tant les nuages étaient épais et l'obscurité intense. Pourtant, il n'était que 15h30.
Mark poursuivit en disant à la jeune femme de ne pas s'inquiéter et que la mairie avait assurer qu'il n'y avait rien à craindre.
Kate réalisa que si Mark avait ressentit le besoin de la rassurer, c'est qu'elle devait avoir l'air inquiète. C'est pourquoi elle tenta de paraître plus calme. Ce n'était pas le genre à paniquer. Elle gardait toujours son sang froid et il ne fallait pas qu'elle le perde maintenant. Kate afficha donc un léger sourire, comme pour montrer qu'elle allait bien et qu'elle ne se faisait pas de soucis quant à ce qu'il allait arriver. La brune se préparait déjà au prochain coup de tonnerre pour qu'elle ne sursaute pas, aussi fort soit le bruit et les tremblements de la coupole de verre. Soudain, pendant que Mark s'apprêtait à s'en aller, un éclair traversa le ciel, ce qui eu pour effet d'intensifier la panique générale.
Les quelques clients qui étaient dans la bijouterie se ruèrent à l'extérieur de la boutique comme un groupe de gnous poursuivit par des lionnes. Kate, qui était dos à eux, ne fut pas assez rapide pour s'écarter et deux d'entre eux lui rentrèrent dedans.
Heureusement que Mark l'avait rattraper, sinon elle se serait retrouver les fesses par terre. Tandis qu'elle se redressait, toujours dans les bras de Mark, ce dernier lui demanda si elle allait bien et le troupeau ne lui avait pas fait mal.

- Ca va... je suppose que quand les filles font les soldes, elles sont habituées à ce genre de bousculades!

C'est bien pour cette raison que Kate avait horreur des magasins. Enfin bref, un peu d’humour ne faisait pas de mal pour détendre un peu l’atmosphère, un peu trop tendue à son goût. Tout le monde courait dans tous les sens. La plupart se dirigeaient vers les sorties pour partir du centre commercial afin de se mettre à l’abri chez eux. Le lieu se vidait au fur et à mesure. Si ça continuait, il n’y allait plus avoir personne. Même quelques magasins fermaient.
Kate pensa une seconde à rentrer chez elle mais abandonna cette idée. En effet, les routes devaient déjà être inondées. Elles devaient toutes êtres bouchées.
La brune leva les yeux vers Mark et hésita un moment à lui demander de rester avec lui. Mais elle ne voulait pas trop le coller et de surcroît montrer qu’elle était inquiète. Elle renonça donc et lui demanda:

- Qu’est ce qu’on fait maintenant?

Mark ne comprenait pas la panique des habitants mais celle ci commençait doucement à le gagner...Pourtant en apparence il restait calme. Son visage n'indiquait aucune peur, ni crainte ou encore inquiétude mais à l'intérieur de lui, le jeune homme commencait sérieusement à se poser des questions. Que se passait il ? Les autorités avaient clairement indiqués que la tempête ne ferait pas plus de dégâts que les autres tempêtes qu'ils avaient pu connaitre alors Mark avait du mal à comprendre ce qu'il se passait vraiment. Il pensait à Brooke et à Evelyna se demandant si les jeunes femmes étaient en sécurité.

Kate le rassura lorsqu'il lui demanda si ces abrutis ne lui avaient pas fait de mal. Mark regardait le groupe qui tournaient à gauche au bout du couloir afin de sortir le plus vite possible d'un regard noir. Les couloirs et les magasins étaient à présent désert et il semblait que la nuit était tombé sur la petite île alors qu'on était en plein après-midi. Certains commerçant fermaient même leur boutique pour regagner leur maison et probablement s'enfermer à double tour. Mark espéra soudainement et avec force que Brooke n'ai pas quitter la villa et qu'elle soit en sécurité chez lui à se faire un sang d'encre pour l'homme qu'elle aimait. Dehors la pluie continuait de tomber avec violence commençant à former d'immense flaque qui devenait peu à peu de véritable mares d'eau.
Le jeune homme reporta son regard sur la jeune femme qui venait de lui demander ce qu'ils faisaient à présent. Il se rendit compte qu'il la tenait encore contre lui et la lâcha avant de reculer doucement d'un pas. Il ne voulait pas la vexer ou autre mais il était préférable qu'ils tiennent leur distances.

- Nous allons aller jusqu'aux cabines téléphonique. Il faut que j'apelle Ethan sur la ligne fixe du cabinet. Il va peut être m'expliquer ce qui se passe en ville et si on peut rentrer chez nous sans tomber dans les bouchons.

Il fit quelques pas et se tourna vers Kate. Il lui adressa un sourire rassurant et fit un léger signe de tête afin de lui dire de le suivre.

La tension était palpable. Presque tout le monde quittait le centre commercial sous l’œil de quelques personnes qui avaient l’intelligence de se dire que l’endroit le plus sûr pour le moment était le centre commercial et qu’il valait mieux garder son sang froid. Ne pas suivre le mouvement de panique était la meilleure conduite à adopter.
A présent, aux cris et aux exclamations des gens qui se tassaient et se poussaient aux portes, se mêlait le vacarme de la pluie qui se faisait de plus en plus violente. Et à chaque nouveau coup de tonnerre, on se disait que la verrière allait se briser. Heureusement, elle tenait le coup, pour le moment.
Kate essayait tant bien que mal de se calmer. Avec toute l’excitation qui régnait, ce n’était pas évident. La brune tourna la tête vers le vendeur de la bijouterie qui jouait nerveusement avec ses clés et qui la fixait d’un air impatienté. Visiblement, lui aussi avait envie de prendre la tangente! Kate reporta son attention sur Mark et plus particulièrement sur ses bras qui l’entouraient. Elle se sentit un peu gênée. Est-ce qu’elle devait écarter ses bras et reculer, au risque de passer une nouvelle fois pour une fille aussi froide qu’un iceberg, ou devait-elle attendre qu’il se pousse lui-même? Finalement, la réponse vint d’elle-même lorsque le brun opta pour la deuxième solution. Il proposa de trouver une cabine téléphonique et de s’informer de l’état des routes en appelant Ethan qui était au cabinet. Kate fronça les sourcils et lui sourit.

- Il est au bureau alors que toi tu fais les magasins? Le pauvre...

Non mais alors ça, ce n’était vraiment pas professionnel! Ethan était en train de se farcir tout le travail alors que monsieur, qui n’avait aucune pitié pour son collaborateur, faisait des emplettes! Et vu le magasin dans lequel Kate avait trouvé Mark, elle doutait fort qu’il avait l’intention d’offrir un bijou à Ethan. Bref... La jeune femme suivit le brun, à la recherche des cabines téléphoniques. Elles étaient au premier niveau, ce qui voulait dire qu’il fallait descendre d’un étage. Les deux jeunes gens empruntèrent les escalators. Kate, qui déjà d’ordinaire, n’aimait pas rester statique sur une seule marche, les dévala toutes. Une fois arrivée en bas, elle entendit une vitre qui se brisa. Sur le coup, elle eut peur que ce soit la coupole mais elle réalisa vite que c’était le bruit provenait du niveau 0. Par curiosité, elle se pencha par la balustrade mais d’où elle était, elle n’arrivait pas à voir ce qui se passait. La brune se tourna donc vers Mark et lui dit:

- Vas téléphoner, je te rejoins!

Et sans laisser au jeune homme le temps de dire quoi que ce soit, elle continua sa descente et prit le deuxième escalator.
Alors qu’elle se dépêchait de descendre, le mécanisme se figea et Kate faillit partir en avant. Heureusement, elle eut le réflexe de se retenir à la rambarde. Décidément, elle avait réussi à éviter deux gamelles aujourd’hui! La jeune femme comprit bien vite la raison de cet arrêt brutal. L’électricité venait d’être coupée, sans aucun doute à cause des câbles endommagés à cause de la tempête. Kate se demanda un moment pourquoi le générateur de secours ne se mettait pas en route. Peut-être qu’il n’y en avait pas, ou alors il fallait qu’un employé du centre commercial l’enclenche. Mais vu qu’ils devaient tous avoir quitter les lieux...
Après avoir reprit son équilibre, Kate continua son chemin et arriva enfin dans l’immense hall. Une vitre de la porte d’entrée principale était brisée et plusieurs personnes y passaient. Près des débris de verre au sol, il y avait un extincteur. La scène n’était pas bien compliquée à comprendre. Quelqu’un avait prit l’objet le plus lourd à sa portée et s’en était servi pour faire éclater la vitre. Ainsi, le passage vers l’extérieur était agrandi, le « trafic » plus fluide et les gens pouvaient plus rapidement fuir. Kate réalisa soudain que la panique avait monté d’un cran. Excédée de voir tout ce stress qui allait bientôt la gagnée si elle continuait à regarder ça, elle tourna la tête vers le coté. Malgré l’obscurité et à sa grande joie, elle aperçut un visage familier. Brooke...

- Brooke!

Elle cria assez fort pour que la jeune femme l’entende. Appuyée contre un mur, seulement à quelques mètres, Brooke avait les yeux fermés et ne semblait pas vraiment ravie de la situation. Kate s’avança vers elle, et s’arrêta une seconde en voyant un autre visage qu’elle connaissait bien. C’était celui de Mike. La brune s’avança de nouveau d’un pas rapide et sans s’en rendre compte, elle s’était mise à courir. Arrivée devant eux, elle se jeta dans les bras du jeune homme. Les siens autour du cou de Mike, un sourire se dessina sur ses lèvres.

- Vous ne pouvez pas vous imaginer à quel point je suis contente de vous voir tous les deux!

Et ce n’était rien de le dire! Jamais Kate n’aurait pu espérer trouver un aussi bon réconfort que la présence de deux amis. Elle était tellement contente qu’elle ne se posa aucune question en voyant Brooke et Mike ensemble alors qu’elle ne savait même pas qu’ils se connaissaient. Au bout de quelques secondes, elle se détacha du jeune homme, histoire de ne pas l'étouffer et le regarda avec un sourire. S'il y avait une personne avec qui on pouvait rire en toute circonstance, c'était bien Mike! Il y eu un nouveau coup de tonnerre, qui fit de nouveau trembler le verre au dessus de leurs têtes.

Mark se dirigea vers les cabines téléphoniques. Il fallait absolument qu'il arrive à joindre Ethan en premier lieu afin d'avoir des présicions sur ce qu'il se passait dehors. Il ne comprenait pas pourquoi les choses avaient soudainement basculées de cette manière. Il y avait encore moins d'une heure tout semblait si calme...on s'attendait à une tempête mais pas avec une force comme celle là.

- C'est pour toute les fois où je suis au boulot et lui en rancard avec une jolie femme. répondit Mark à la remarque de Kate.

Ils furent obligés de prendre les escalators afin de descendre au niveau 1, niveau où se trouvait les cabines téléphoniques. Arrivés au premier niveau, Mark se dirigea vers les cabines alors que Kate lui indiqua qu'elle le rejoignais un peu plus tard. Il la regarda machinalement sans s'arrêter de marcher. Il n'avait même pas parcouru dix métres que toutes les lumières se coupèrent ainsi bien évidement que les escalators. Il s'arrêta quelques secondes surpris et se retourna essayant d'apercevoir Kate. Il entendit les pas de la jeune femme qui continuait à dégringoler les marches en courant. Rassuré, il poursuivit donc son chemin jusqu'au cabines téléphoniques. Un groupe de jeune arriva en courant par un couloir en criant ce qui couvrit le propre cri de Kate. Il attrapa un téléphone et chercha quelques pièces au fonds de sa poche. Il n'était pas certain d'en trouver. Il avait en général des billets et non de la monnaie sur lui et il fallait dire qu'il n'avait pas prévu en avoir besoin. Néanmoins par chance, il trouva quelques pièces qu'il mis dans la fente prévue à cet effet et composa le numéro du cabinet. Il entendit avec soulagement le déclic qui montrait que la ligne fonctionnait toujours puis les sonneries retentirent.
Le jeune homme regardait la cabine comme si il pouvait transmettre des pensées par cette dernière. Comme si elle avait un quelconque pouvoir pour faire en sorte qu'Ethan décroche le téléphone de l'autre coté. Au bout que six sonneries le jeune homme tomba sur le répondeur. Ethan devait être partit. Immédiatement un sentiment d'angoisse se diffusa dans tout l'être de Mark. Où était Ethan ? Il était censé resté au cabinet et Mark savait que si Ethan l'avait quitté c'était pour une bonne raison. S'était il enfui ? Etait il partit à un rendez vous urgent ? Lui avait il laissé un message sur son répondeur ? Es ce que quelque chose avait menacé sa vie ? Trop de question auxquelles Mark ne trouvait aucune réponse.

Il ressortit quelques pièces et composa son propre numéro fixe. Il fallait qu'il arrive à joindre Brooke. Il ne savait pas ce qu'il se passait mais il voulait savoir où elle était et si elle était en sécurité. Chaque sonnerie d'appel du téléphone lui serra le coeur un peu plus. Brooke n'était pas chez lui comme il l'avait laissé...ou alors elle ne pouvait pas répondre. Le répondeur s'enclancha. "Salut, vous êtes bien chez Mark, je suis absent pour le moment donc laissé moi un message après le bip, j'vous rappelerais dès mon retour. Bye !" Le bip retentit et Mark resta quelques secondes sans rien dire. Il commençait déjà à se faire une multitudes de films sur ce qui pouvait arriver à Brooke et a Evelyna.

- Brooke ? Brooke bébé si t'es là décroche s'il te plait.

Le silence qui lui répondit l'inquiéta davantage.

- Bon écoute je suis au centre commercial. Si tu es à la maison je veux que tu y reste ! Monte dans la chambre et enferme toi. Je ne sais pas ce qu'il se passe mais la ville entière est probablement dans un état de panique intense alors fais attention à toi. J'arrive dès que je peux, ne bouge pas !

Parler au répondeur le tuait. Il s'inquiétait pour elle, il ne savait pas où elle était, si elle était en sécurité ou pas.

- Brooke je... il ferma les yeux et soupira. Fais attention à toi je t'en supplie.

Il raccrocha le téléphone avant d'utiliser les dernières pièces qu'il avait pour téléphoner chez Evy. Comme les précédents appels il tomba sur le répondeur de la jeune femme. Il raccrocha alors avec rage avant de donner un coup de poing vengeur dans la cabine. Il recula de quelques pas, l'air hagar. Il ne savait pas où était les deux femmes qui comptait le plus pour lui et ne savait même pas par où commencer pour les trouver. Le jeune homme posa ses mains les doigts entrelacer sur sa nuque avant de fermer les yeux et d'essayer de retrouver son calme pour pouvoir rester lucide et trouver des solutions.

Maintenant qu’elle était avec Brooke et Mike, Kate avait le sentiment d’être en sécurité, ce qui était parfaitement irrationnel. Après tout, le fait qu’elle soit seule ou non ne changeait rien à la situation restait plus qu’inquiétante. Mais avec deux amis, la brune se sentait libérée d’un poids. Et puis vu les réponses de Mike et de Brooke, Kate n’était pas la seule à être contente de se retrouver entre amis. Comme on dit, plus on est de fous, plus on rit. Brooke allait voir l’effet que ça fait de se retrouver entre deux tarés qui jouent à « j’te coigne la tête avec une porte pour t’y coller un pansement avec des nounours! » =P (Du moment que le jeune homme continuait à jouer la victime...) Malheureusement pour Mike et Kate, les portes étaient automatiques et la coupure d’électricité les avait bloquées. Première remarque pertinente de la journée pour Mike: Il vaudrait mieux aller ailleurs. Kate réfléchit quelques secondes à l’endroit le plus calme du centre commercial pour le moment. Au rez-de-chaussée et au premier niveau, il y avait encore trop de bousculade. Le mieux serait de retourner au deuxième. Et au passage, Kate irait retrouver Mark. Au moment où ce dernier traversa l’esprit de Kate, Brooke demanda si elle était venue toute seule. Ne voulant pas partir sur les détails salaces de la soirée qu’elle avait passé avec Mark, elle préféra répondre simplement:

- Je suis venue seule mais j’ai croisé un ami. Il est au premier. On va le rejoindre et ensuite, on ira au deuxième, ce sera plus calme qu’ici.

Il fallait parler assez fort pour couvrir le bruit de la pluie et des exclamations, qui se transformaient en cris à chaque fois que le tonnerre faisait vibrer la baie vitrée du plafond.
Les trois personnes empruntèrent l’escalator, toujours bloqué, et arrivèrent au premier.
Kate essaya de distinguer les cabines téléphoniques mais l’obscurité due aux nuages noirs et à la coupure de courant était trop intense. Ses yeux ne s’étaient pas encore bien habitués au manque de lumière. N’arrivant pas à trouver Mark, le plus simple était de l’appeler.

- Mark !!!

Lorsque Kate prononça le nom de Mark, Brooke ne tarda pas à faire écho en le répétant, d’un air ahuri. La brune se retourna vers elle, ne comprenant pas pourquoi elle avait l’air aussi surprise. Kate fronça les sourcils et s’apprêta à dire quelque chose, enfin plutôt à lui demander ce qui l’étonnait tellement. Il ne devait pas y avoir qu’un seul Mark sur l’île! Comment pouvait-elle savoir qu’elles parlaient bien du même? Brooke s’avança vers la jeune femme et lui attrapa le bras, comme si elle était prête à la secouer comme un prunier. Bah finalement, Brooke avait l’air sûre et certaine qu’il n’y avait pas erreur sur la personne! C’était bien LE Mark. C’est à ce moment précis que cela fit tilt à la jeune Evans. A la fac, Brooke lui avait parlé quelque fois de son petit ami et l’avait physiquement décrit comme grand, brun, les yeux d’un noir intense et plutôt... pas mal! De plus, elle avait déjà précisé qu’il s’appelait Mark.
Quelle cruche! Kate aurait du faire le rapprochement! Sur le coup, elle se trouva un peu bête. Elle s’imagina une seconde ce qui se serait passé si quelques instants auparavant, elle avait expliqué à Brooke la façon dont elle avait rencontré Mark au bowling. Kate faillit se mettre à éclater de rire quand elle réalisa à quoi elle avait échapper. Elle avait manqué de faire une énorme gaffe. Force est de constater qu’elle avait eu un gros coup de chance, elle songea qu’il valait mieux continuer de ne rien dire. Peut-être que lorsque Mark et Kate s’étaient rencontrés, le jeune homme n’était pas encore avec Brooke. Il n’y avait donc aucune raison de tout déballer maintenant et risquer de la rendre jalouse. Si elle en avait l’occasion, Kate en parlerait plus tard avec Mark, pour avoir la réponse à sa question.
Pour le moment, il fallait déjà le trouver!
La brune se décida enfin à répondre à Brooke, qui avait l’air à la fois inquiète et toute excitée.

- Oui j’étais avec lui. Là il doit être en train de téléphoner à Ethan.

Kate regarda Brooke qui la fixait avec des yeux de merlan frit. Est-ce qu’elle avait droit de rigoler ou devait-elle garder son sérieux?

- Il va bien alors arrête de me regarder comme ça!

C’était la première fois que Kate voyait son amie tirer cette tête là, alors forcément, il y avait de quoi rire.